

Deauville et Trouville sur mer
En cette fin d’octobre 2025, alors que l’automne s’installe doucement, la météo reste étonnamment clémente : un soleil généreux et une douceur inattendue qui donnent des envies d’évasion. Nous avons donc décidé de profiter de cette parenthèse lumineuse pour respirer l’air iodé du large.
Direction la Normandie, à moins de deux heures et demie de Paris, et plus précisément Deauville et Trouville-sur-Mer, deux stations balnéaires mythiques séparées par la Touques. Deauville, souvent surnommée “le 21ᵉ arrondissement de Paris”, attire chaque week-end les Parisiens en quête d’élégance et de bord de mer. Ses planches emblématiques, ses villas Belle Époque et son ambiance chic mais détendue en font une destination idéale pour une escapade automnale.
Vaïka, vêtue de son plus beau ciré jaune, a profité pleinement de la journée, sprintant avec bonheur sur la plage, sa plus grande passion. Quant à nous, les humains, nous avons savouré un autre plaisir : celui des bonnes tables normandes, autour d’un superbe plateau de fruits de mer.
Deauville : une destination dog friendly ?
Absolument ! Nous avons été agréablement surpris par l’accueil réservé aux chiens à Deauville comme à Trouville. La plage est accessible sans laisse, sauf sur les planches et la promenade, ce qui est tout à fait compréhensible.
Et quelle plage ! Immense, large et sablonneuse, elle offre un terrain de jeu idéal pour un lévrier comme Vaïka, qui a pu s’élancer à pleine vitesse en toute liberté. Autour de nous, de nombreux autres chiens, petits et grands, partageaient le sable avec familles et promeneurs dans une atmosphère paisible et bienveillante.
Les sacs à déjections mis à disposition gratuitement dans les deux villes sont un vrai plus, tout comme la présence de gamelles d’eau dans plusieurs restaurants du centre-ville, où les toutous sont accueillis avec le sourire.
Cette expérience a été radicalement différente de celle vécue sur la côte de Granit Rose, en Bretagne, où l’accès aux plages et aux établissements s’était révélé bien plus compliqué.
Ici, à Deauville, c’est une autre histoire : tout est pensé pour que maîtres et chiens passent un moment agréable ensemble. Même en période estivale, des horaires aménagés permettent aux chiens de profiter de la plage avant 10h et après 19h — une belle preuve de cohabitation respectueuse et intelligente.
Itinéraire
Il existe deux façons principales de rejoindre Deauville depuis Paris. La première, la plus reposante, est le train au départ de la gare Saint-Lazare : en environ 2h15, on arrive directement à la gare de Deauville-Trouville, idéalement située à quelques minutes à pied du centre, de la plage et des principales attractions. Tout peut ensuite se faire aisément à pied, ce qui en fait une option très pratique.
Pour notre part, nous avons choisi l’option voiture, principalement pour la flexibilité des horaires. Nous ne savions pas encore combien de temps nous resterions sur place, la météo de novembre étant souvent imprévisible : une matinée radieuse peut vite laisser place à une averse soudaine. Nous avions d’ailleurs vu que la pluie risquait de tomber dans l’après-midi, et voulions garder la possibilité de rentrer plus tôt si besoin.
Le trajet, via l’autoroute A13, dure un peu moins de 2h30. Il faut toutefois savoir que les péages sont désormais automatiques : il est donc important de régler sa facture en ligne sur le site de la SANEF dans les 72h qui suivent, sous peine de majoration. En 2025, nous avons payé 38,10 € aller-retour, un tarif tout à fait raisonnable pour cette escapade normande. Le parcours est agréable, ponctué de plusieurs aires d’autoroute pour une pause café (ou une promenade canine !). Seule mise en garde : un peu d’affluence à la sortie et à l’entrée de Paris, mais rien d’inhabituel pour les week-ends normands.


Deauville et sa plage
Nous nous sommes garés sur le parking situé juste en face de la grande plage de Deauville, un emplacement idéal pour débuter la journée. La ville dispose d’ailleurs de nombreuses places de stationnement, probablement pour accueillir la foule des beaux jours, ce qui rend la visite très pratique hors saison. Après un passage sur les planches mythiques, à lire les noms des grandes figures du cinéma gravés sur les cabines, nous avons découvert une exposition de photographies installée directement sur la plage — un joli clin d’œil artistique qui ajoutait encore au charme du lieu.
Puis vint le moment que Vaïka attendait avec impatience : la liberté sur le sable. Le vent soufflait fort ce jour-là, mais son cire jaune l’a parfaitement protégée. Elle s’est élancée à toute vitesse, faisant de grands cercles autour de nous, sans jamais trop s’éloigner. J’ai été ravie de constater ses progrès au rappel : elle n’était plus distraite comme avant, même si elle a fait quelques belles rencontres canines au passage, toujours dans la bonne humeur. Elle s’est aussi beaucoup amusée avec son frisbee KONG, sa nouvelle passion — un jouet que nous recommandons vivement à tous les propriétaires de chiens !
La plage était propre, sans algues, seulement quelques coquillages qu’elle prenait plaisir à renifler avant de repartir en sprint. Après ce beau moment de liberté, nous avons prolongé la balade dans le quartier des villas, pour admirer les superbes maisons d’époque au style normand si typique, parfaitement entretenues. Puis, direction Trouville, toute proche, où se tenait le marché. Nous nous sommes garés près du casino, avant de flâner dans les petites rues animées, acheter quelques boîtes de sardines et enfin nous attabler dans un restaurant-poissonnerie pour savourer les produits de la mer dans une ambiance conviviale.























Un déjeuner dans une poissonerie
Pour le déjeuner, nous avions envie de profiter pleinement des spécialités locales, et notre choix s’est naturellement porté sur l’une des poissonneries-restaurants de la promenade de Trouville, où les étals débordent de produits de la mer ultra frais. Le concept est simple : on choisit soi-même ce que l’on souhaite déguster, et les poissonniers se chargent de le préparer sur place. Nous avons donc opté pour un plateau gourmand : pinces de tourteau, crevettes, huîtres et de délicieuses langoustines snackées au beurre et à l’ail — un vrai régal ! Le tout accompagné d’un verre de Sancerre bien frais : le bonheur à l’état pur.
Nous avons été accueillis avec le sourire par une équipe de poissonniers drôles et sympathiques, ravis de recevoir autant les humains que les chiens. Vaïka a eu droit à sa gamelle d’eau et nous avons pu déployer son petit tapis portable pour s’installer confortablement. Nous avons particulièrement apprécié les tables hautes, parfaites pour éviter que son museau curieux ne se retrouve à hauteur d’assiette ! Elle a décliné poliment le petit morceau de crevette que nous lui avions proposé, préférant sa boîte habituelle, avant de s’allonger tranquillement à nos pieds.
L’ambiance était chaleureuse et conviviale, avec des voisins de table charmants et deux autres chiens présents, dans une belle harmonie. Cela fait plaisir de retrouver ce savoir-vivre simple et joyeux, où tout le monde profite du moment.
Nous recommandons donc chaudement “La Plume des Mers”, autant pour la qualité des mets que pour l’accueil dog friendly exemplaire. Une adresse à retenir sans hésiter pour un déjeuner réussi à Trouville !
Pour terminer sur une note sucrée, nous avons craqué pour une crêpe dans un kiosque adjacent… mais grosse déception : crêpe industrielle, pas faite maison, et 6 € l’unité ! Autant dire que le rapport qualité-prix n’était pas au rendez-vous — à éviter si vous cherchez une vraie crêpe artisanale.










