Septembre 2025
Un petit tour dans le Cher
À l’occasion de la 40e Exposition nationale d’élevage du Greyhound français, nous avons pris la route pour un week-end dans le Cher. Le samedi a été consacré aux épreuves du concours, organisées à la halle d’exposition de Cérilly, un rendez-vous incontournable pour les passionnés de la race.
Mais nous ne pouvions pas repartir directement vers Paris sans profiter un peu de la région ! Le dimanche, sur le chemin du retour, nous avons fait deux haltes pleines de charme : à Apremont-sur-Allier, classé parmi les plus beaux villages de France, et à Sancerre, haut lieu viticole.
Entre beaux jardins, vieilles pierres, douceur de vivre et paysages vallonnés du pays de la race charolaise, ce week-end nous a offert une parenthèse aussi inattendue qu’agréable.
Sommaire
Exposition nationale
d'élevage
Apremont sur Allier
Sancerre
Logistique et hébergement
80 ans de la CAGF et 40e exposition nationale d'élevage !
La 40e Exposition nationale d’élevage avait cette année une saveur particulière puisque la CAGF (Club des Amateurs de Greyhound de France) célébrait ses 80 ans. Le greyhound reste une race rare en France, avec peu d’éleveurs, mais tous partagent une passion profonde et sincère. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle l’élevage canin serait uniquement une activité lucrative, l’univers du greyhound est avant tout animé par l’amour de la race et le désir de la préserver. Il ne s’agit pas d’un chien “à la mode”, et cela renforce encore l’engagement de ceux qui s’y consacrent.
Cette année, l’événement avait d’autant plus de prestige que les chiens étaient jugés par une spécialiste venue tout droit d’Angleterre, véritable référence dans le monde du greyhound. Cela a donné au concours une dimension internationale et encore plus solennelle. La journée fut également marquée par de beaux discours mettant en lumière l’engagement des bénévoles, sans qui rien de tout cela ne serait possible.
Le concours, qui s’étale sur toute la journée, est structuré en différentes catégories : baby, puppy, jeune, intermédiaire, ouverte et vétéran, avec une distinction entre mâles et femelles. Dès 8h30, l’ambiance battait déjà son plein : des dizaines de greyhounds, leurs éleveurs, des passionnés, et une atmosphère conviviale et chaleureuse. Ce fut aussi un moment précieux pour nous : Vaïka a retrouvé, entre autres, sa sœur et sa tante, et nous avons pu réchanger à nouveau avec son éleveur, Kaël de Rosae Fidelis, mine d'or de conseils précieux.
Vaïka n’a pas décroché de prix cette fois-ci, mais a obtenu une belle distinction : Excellent – de quoi nous rendre fiers malgré tout. Et la fierté fut d’autant plus grande pour son élevage puisque deux de ses protégés ont rafflé les titres de champion mâle et femelle : un véritable succès qui prouve le travail sérieux de l'éleveur ! Prochain grand rendez-vous pour nous et Vaïka : Pompadour, pour le rassemblement annuel des 13 races de lévriers. En attendant, place à l’entraînement !
Apremont-sur-Allier
Classé parmi les Plus Beaux Villages de France, Apremont-sur-Allier est une véritable carte postale. Situé sur les bords de l’Allier, ce village médiéval a été restauré et mis en valeur au XXe siècle grâce à la famille Schneider, qui fit renaître le lieu et créa le parc floral en 1970 sous l’impulsion de Gilles de Brissac.
Aujourd’hui encore, ce parc est un écrin de verdure qui attire les visiteurs par sa richesse botanique et son atmosphère poétique. Nous avons été émerveillés par les arbres majestueux, les massifs fleuris et surtout les nombreuses folies architecturales qui ponctuent la promenade : pont chinois, pavillon turc, gloriettes et autres éléments exotiques qui donnent au jardin une touche unique. Depuis les allées, la vue sur les remparts ajoute encore au charme du lieu.
Le village lui-même est tout aussi séduisant, avec ses maisons en pierre parfaitement restaurées, coiffées de tuiles orangées qui se détachent joliment sur le vert environnant. Chaque ruelle respire l’authenticité et la quiétude. Quant au château, s’il ne se visite pas, il est possible d’en faire le tour et d’admirer ses remparts parfaitement entretenus, qui renforcent l’impression d’élégance intemporelle.
Mention spéciale au petit musée, une vraie réussite. Ludique et instructif, il propose vidéos, reconstitutions et décors immersifs qui permettent de plonger dans la vie d’autrefois. On y apprend autant sur l’histoire de la famille Schneider que sur les métiers traditionnels de l’époque : maréchal-ferrant, artisans du quotidien, et même l’arrivée de l’automobile dans le village. Une visite aussi passionnante que surprenante.
Enfin, ce qui nous a particulièrement marqués, c’est à quel point le site est dog friendly. Les chiens sont autorisés absolument partout – musée, jardins, pelouses – à condition d’être tenus en laisse. Une attention rare dans ce type de lieu patrimonial ! Et le détail qui fait la différence : une gamelle d’eau attend les chiens dès l’entrée. De quoi rendre la visite encore plus agréable pour nous et pour Vaïka. Bref, un vrai coup de cœur, autant pour la beauté du patrimoine que pour l’accueil réservé aux visiteurs à quatre pattes. L'entrée, en 2025, était à 12 euros par personne, ce qui est très raisonnable compte tenu de la maintenance nécessaire à ce lieu magnifique.
Après cette superbe visite, nous avons fait une pause déjeuner bien méritée au restaurant "La brasserie du lavoir". Très bonne cuisine avec de beaux produits locaux, terrasse agréable et espacée et accueil dog friendly !
Sancerre
Perchée sur un promontoire dominant la Loire, Sancerre est une cité médiévale chargée d’histoire. Longtemps considérée comme imprenable, elle fut une place forte stratégique durant les guerres de Religion, notamment lors du célèbre siège de 1572-1573. Aujourd’hui, si ses remparts et tours rappellent encore ce passé tumultueux, la ville est surtout connue pour ce qui fait sa renommée mondiale : son vignoble. Avec ses coteaux baignés de soleil et ses sols riches en minéraux, le Sancerre est l’un des vins blancs les plus réputés de France, produit à base de sauvignon blanc, mais aussi décliné en rouge et rosé à partir du pinot noir. L’association avec le crottin de Chavignol, fromage de chèvre emblématique de la région, en fait un duo gastronomique incontournable.
Nous avons choisi de découvrir la ville grâce au “fil d’Ariane”, un parcours interactif à suivre sur le téléphone. Ludique et instructif, il permet d’apprendre beaucoup sur l’histoire locale et de repérer les principaux monuments. En revanche, nous devons avouer que nous n’avons pas été particulièrement charmés par l’architecture : les bâtiments, bien que témoins d’un riche passé, ne nous ont pas semblé aussi pittoresques ou séduisants que d’autres villages visités. Mais c’est bien sûr une question de point de vue !
L’intérêt principal de Sancerre reste sans doute son rôle de capitale viticole. Les alentours offrent de magnifiques panoramas sur les vignobles, avec des collines à perte de vue et une atmosphère paisible qui incarne parfaitement l’art de vivre de la région. Pour les amateurs de vin, c’est une étape incontournable, ne serait-ce que pour déguster sur place et repartir avec quelques bouteilles de ce terroir d’exception.
Impossible de passer dans la région sans découvrir le crottin de Chavignol, ce petit fromage de chèvre AOP qui fait la fierté locale. Nous avons choisi de visiter la chèvrerie La Bête Noire, une adresse qui permet d’en apprendre davantage sur la production de ce fromage emblématique. La visite est à la fois ludique et pédagogique : on découvre le quotidien des chèvres, le processus de fabrication et surtout les différentes étapes d’affinage qui donnent au crottin ses saveurs variées. Particularité agréable : les chèvres sont visibles derrière une grande vitre, ce qui rend la visite 100 % dog friendly – aucun stress pour elles ni pour nos compagnons à quatre pattes.
La découverte s’est terminée par une dégustation : plusieurs crottins selon leur affinage, accompagnés d’un verre de vin de Sancerre (7 €) ou de jus (5 €). Un moment de pure gourmandise que Vaïka n’a évidemment pas manqué de partager : elle s’est montrée très friande de fromage ! Une halte originale et savoureuse qui complète parfaitement la visite de Sancerre et de ses vignobles.
Logistique et hébergement
Cérilly n’étant pas facilement accessible en train, et comme nous souhaitions découvrir un peu la région sur le chemin du retour, la voiture s’est imposée comme le moyen de transport le plus pratique. Nous avons donc pris la route le vendredi soir après le travail et, après environ 3h30 de trajet, nous sommes arrivés à notre destination : le Village Loisirs de la Goule.
Situé à une vingtaine de minutes de Cérilly, ce fut un excellent compromis. Nous avons logé dans un chalet confortable équipé d’une petite cuisine, bien pratique notamment pour préparer les repas de Vaïka. Le petit-déjeuner, préparé à la demande, venait compléter agréablement ce cadre simple mais fonctionnel.
Le village vacances est implanté au bord du lac de la Goule, dans un environnement naturel préservé, et propose une large palette d’activités en saison : baignade, canoë, pédalo, jeux pour enfants, pêche… De quoi plaire à toute la famille. Lors de notre passage, en toute fin de saison, nous n’avons pas pu en profiter pleinement et la météo n’était pas au rendez-vous, mais on devine facilement le potentiel du lieu en plein été.
À noter également : l’espace chalets est entièrement clôturé, un vrai atout quand on voyage avec un chien. Un cadre sécurisé et tranquille, qui nous permet de recommander chaleureusement cette adresse pour un séjour pratique et dépaysant dans le Bourbonnais.
Côté restaurants, nos expériences à Cérilly ont été contrastées. Le midi, nous avons fait une pause très agréable au restaurant de l’hôtel Logis Chez Chaumat. Une belle surprise : cuisine maison savoureuse, excellent rapport qualité-prix et un accueil chaleureux. Vaïka a été la bienvenue, installée tranquillement à nos pieds dans la salle à manger, avant de profiter elle aussi de son repas – un vrai moment convivial.
Le soir en revanche, tout a été beaucoup plus compliqué… Dans une petite ville de campagne comme Cérilly, où l’offre est limitée, il est indispensable de réserver à l’avance – ce que nous n’avions pas anticipé. Après avoir essuyé plusieurs refus dans des restaurants complets, nous avons fini par rouler plus de 30 minutes pour rejoindre le restaurant la Selette. Et là, la déception fut immense : plats congelés et réchauffés, sans saveur, aucune passion en cuisine, et des prix bien trop élevés pour ce qui était servi. Franchement, c’est un vrai scandale qu’en France, pays de la gastronomie, on puisse encore trouver ce type d’établissements. Ce genre d’adresse n’a rien à voir avec de la restauration et devrait sérieusement se remettre en question. Une soirée ratée que nous ne sommes pas près d’oublier – et qui nous servira de leçon pour les prochaines fois : en campagne, mieux vaut réserver à l’avance pour éviter les mauvaises surprises.
